4 mars 2013

INSTANTANE


                                                                                                                    Photomontage, 1985 © 2000 Fondation Jean-Pascal Imsand/ProLitteris 

Qui connait le photographe suisse Jean-Pascal Imsand ? Franchement ?
Bon. On est d’accord. Dans le milieu photographique, la notoriété « grand public » semble suivre ses propres lois aritmé[dia]thique.
[donc]
Les clichés d’Imsand ne le sont pas, clichés ; et ça c’est plaisant.
Uniquement en noir & blanc pour cette exposition ; ça c’est cadeau.
Photographe & fils de photographe, Dolto se régalerait. Suicidé à 34 ans [mon âge, glups] ; ça renforce le mythe.
Imsand, un homme réservé, tourmenté. Et doué! Grand prix européen de la photographie – Arles 1988 ; pour ses assemblages oniriques entre inquiétude et poésie. Les images de ces photomontages sont bluffantes; et d’une technique irréprochable (due à sa formation d’imprimeur-lithographe).
Amoureux aussi. Il ne cessera de capturer sa femme, son inspiration, Sabina... Dans ses photos, elle apparait, disparait, pas toujours reconnaissable. Sa Gala, en somme.
Imsand photographie une brocante, ses passants, il capte l’humeur de sa ville Lausanne, & chaque jour immortalise la même rue… Extrêmement varié, son travail étonne par sa rigueur et la richesse de ses partis pris.
Cette exposition vaut aussi le détour pour découvrir la Maison de la Photographie Robert Doisneau, écrin de choix à la programmation pointue et revigorante.

> jusqu'au 12 mai à la Maison Doisneau

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