9 juin 2013

INFINIMENT






On en entend parler à gauche, à droite. Tiens, au milieu aussi. Fauve nous crève les tympans depuis quelque temps, et personnellement je n'en suis pas encore tout à fait remise. Pas remise de leur talent; pas remise de ce combo "spoken words / mélodies electro-lancinantes" un peu ban(c)al mais qui parait surgi de nulle part. Ils ne ressemblent à personne; ils ont crée leur maelström: une créature un peu féroce et très fragile, la Vie quoi. L'insigne qui les représente pose parfaitement bien le sujet: leur différence. Déjà, Fauve est un collectif, pas un "groupe".
On a affaire à du brut de décoffrage: de l'urgence de vivre, du besoin de crier; de l'envie de jouir de tout et de rien; ici maintenant, demain et pour toujours. Les textes, pour peu qu'on soit un peu sensible aux mots et aux maux, sont si percutants et incisifs que ça pique un peu. Mais on en redemande... Fauve, la grosse bête, nous saute au visage et nous brûle les yeux, comme le fauvisme en son temps.
Fauve a été attrapé par un buzz médiatique plutôt impressionnant depuis le printemps de Bourges 2012; des propositions de label en veux-tu en-voilà; des tapis rouge qui s'empilent; des scènes archi-complètes. Mais nos garçons semblent garder la tête froide et tracent leur route, à la hussarde. Petit EP sorti, sans fioritures aucune. Succès grand public et professionnel; jusqu'où iront-ils...? En attendant, va-t-il falloir que je me fende d'un aller-retour à Blois fin juillet pour enfin avoir le plaisir d'apercevoir la queue de la bête frétiller sur scène? 
Trompe-toi / Sois imprudent / Tout n'est pas fragile / N'attends rien que de toi / Parce que tu es Sacré / Parce que tu es en Vie / Parce que le plus important n'est pas ce que tu es mais ce que tu as choisi d'être 
Finalement, oui, Fauve est désespérément optimiste.

> en concert un peu partout mais pas assez près de chez moi



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